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My Comics Reviews by XV
29 février 2020

Run de John Layman sur Detective Comics partie 1


Première partie du run de John Layman sur le Dark Knight avec le story-arc autour du Emperor Penguin dans Detective Comics Vol2 #13-20.

 

DetectiveComics13

Une histoire de trahison, d'un bras droit qui veut devenir calife à la place du calife, qui sonne juste, et qui donnerait même de l'affection pour le Penguin orginal qui se fait spolier. Layman prouve ici qu'il a tout d'un grand scénariste de comics et qu'il aime le genre. Chaque épisode est composé de tous les temps essentiels qui plaisent au lecteur : l'intro, le climax, les sub-plots jusqu'au cliffhanger, qui sera résolu au début de l'épisode suivant et le rythme de narration reprend ensuite ses droits.


Autre point qui montre le talent du scénariste : le fait de devoir composer avec des contraintes éditoriales. En effet, en face sur les autres titres de Batman on a Snyder et Morrison qui construisent leur mythologie, et donc pendant ce temps Layman doit gérer les conséquences de Death of the Family et Requiem, rien que ça! Et il s'en sort avec brio, tant qu'on connaisse un minimum les contextes des autres titres de la bat-family on observe une réalisation brillante.

Pour accompagner le scénariste : Jason Fabok sur la partie principale et Andy Clarke pour la majorité des back-ups. D'un côté Fabok s’émancipe de son côté Finch pour réellement se révéler comme un grand de notre époque, et dépasse largement la précédente comparaison. De l'autre, l'espace de la back-up réservé à Clarke lui permet de s'exprimer dans un format court, lui laissant le temps de sublimer ses planches. De plus, ce format histoire principale et back-up donne du volume à la grande histoire qui se dessine. Layman use avec parcimonie des flashbacks et autres procédés de décomposition de la ligne temporelle traditionnelle.

Le tout donne une belle saga, qui même comme le dit Emperor Penguin, elle ne sera peut-être qu'une footnote dans l'histoire de Gotham, mais elle a le mérite d'avoir été racontée et cela d'une très belle manière. Pas de quoi faire de l'ombre aux machines commerciales Snyder et Morrison, mais avec un tel amour du travail bien fait qu'il élève ce début de run à leur niveau qualitatif.


La suite avec la version New 52 de Wrath...

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